Un animal ne s’achète pas, il s’adopte !
Un animal ne s’achète pas, il s’adopte !
Vous envisagez d’accueillir un animal de compagnie dans votre foyer mais ne savez pas où aller le chercher ? Animalerie, élevage, petites annonces, refuge ?
Prenez un instant pour lire cet article et vous comprendrez mieux les enjeux de votre décision.
Adopter un animal est un engagement
Trop nombreuses sont les personnes qui achètent un animal sur un coup de cœur ou pour faire plaisir à leurs enfants à Noël. Sauf qu’un animal de compagnie n’est pas un jouet et que ce n’est pas un « cadeau ».
Avoir un animal de compagnie chez soi est un vrai bonheur mais, avouons-le c’est aussi une contrainte. Un chien a besoin d’être sorti plusieurs fois par jour, un chat peut entraîner des dégâts dans votre intérieur… Et tous nécessitent des soins vétérinaires, parfois coûteux.
Autant donc se poser les bonnes questions avant d’accueillir un animal dans son foyer.
A savoir si on sera en mesure de le prendre avec soi pendant les vacances ou si quelqu’un pourra vous le garder. Si l’on est prêt à voir souffrir certains meubles sous les griffes du chat, à ramasser un pipi négligemment apparu sur le sol de la cuisine au réveil …
Bref, pesez bien le pour et le contre !
Animaleries et trafic d’animaux
Le trafic d’animaux (domestiques et sauvages) est le 3ème trafic au monde, après celui des armes et celui de la drogue.
En France, le trafic d’animaux domestiques provient essentiellement des pays de l’Est qui alimentent les réseaux d’animaleries et la vente par Internet. Ces animaux sont élevés en batterie dans des conditions déplorables où les femelles sont de véritables « usines à bébés ». Les chiots quant à eux sont expédiés dans plusieurs pays avant même d’être sevrés de leur mère…
Ce trafic représente environ 100 000 animaux qui entrent illégalement sur le territoire français¹.
La SPA a d’ailleurs mis en place une cellule anti trafic depuis plusieurs années pour démanteler ces réseaux.
En achetant en animalerie, vous cautionnerez malheureusement ce genre de pratique abominable. Vous risquerez aussi de vous retrouver avec un animal malade, vu que les règles sanitaires ne sont pas respectées. Beaucoup souffrent de maladies congénitales, de la toux du chenil ou de la maladie de Carré.
Peut-être devrait-on s’inspirer d’autres pays ? Depuis janvier 2019 la Californie oblige les animaleries à ne vendre que des animaux provenant de refuges ou d’associations à but non lucratif. Sage décision.
Vente entre particuliers et élevages
Entre particuliers
Auparavant, la vente d’animaux entre particuliers, n’était pas ou peu réglementée . Certaines personnes en faisaient un véritable business tout en n’étant pas déclaré en tant qu’éleveur. Sachant que certaines races se vendent 1 000 € le chiot, vous imaginez le profit ! Fort heureusement, une réglementation de 2016 change la donne. Elle stipule que tout particulier qui fait naître un animal et veut le vendre doit s’enregistrer auprès de la chambre d’agriculture de son département. Il doit ainsi obtenir un numéro siren et, à défaut, risque une peine de 7500 € d’amende².
Les élevages
Si la plupart des éleveurs de chiens et chats aiment sincèrement leurs animaux, il n’en demeure pas moins que le principe est toujours le même. Faire reproduire des femelles pour vendre leurs petits. Sachant la quantité pléthorique d’animaux qui se retrouvent dans les refuges, il est totalement irresponsable de continuer à « produire » des animaux.
Sans compter tous les élevages qui ne respectent pas les réglementations et font vivre les animaux dans des conditions déplorables ! Saluons ici le travail remarquable des associations (ici la Fondation Bardot) qui récupèrent ces animaux, souvent dans un état grave.
Adopter en refuge
Pour avoir adopté tous mes animaux de compagnie en refuge, je suis bien placée pour vous en parler. Adopter son compagnon chien ou chat en refuge est un acte militant.
Pour rappel, sachez que les refuges sont submergés d’animaux abandonnés. Environ 100 000 chiens et chats³sont abandonnés chaque année , principalement en période estivale !
Le mythe de l’animal de second choix
Il persiste toujours cette idée que les animaux qui se retrouvent en refuge y sont pour une bonne raison. Soit on les imagine mordeurs, soit mal éduqués, pas propres, malades…
En réalité, ce n’est pas du tout le cas, la plupart sont abandonnés pour des raisons inhérentes au propriétaire et non à l’animal. Quelques exemples : décès du propriétaire et la famille ne veut pas garder l’animal, pas assez de temps à consacrer à l’animal, allergie soudaine (sic)…
De nombreux avantages
Adopter votre compagnon en refuge à de nombreux avantages. Tout d’abord, en terme de coût. 150 € pour un chien et 90 € pour un chat vacciné, tatoué (ou pucé) et stérilisé.
Pour ceux qui ont une préférence pour une race particulière, sachez que la plupart des races sont présentes en refuge ! Mais, à mes yeux, rien ne vaudra jamais un bon vieux corniaud ou chat de gouttière !
Vous bénéficierez également des conseils des bénévoles et dirigeants du refuge. Ils connaissement très bien leurs animaux et vous diront tout de suite si leur personnalité est compatible avec votre mode de vie. « Le bon maître pour le bon compagnon ».
Adoptez un petit vieux !
Pour les plus « militants » d’entre vous, vous pouvez également faire le bonheur d’un animal âgé. Ils ont l’avantage de ne pas tout casser dans la maison, d’être plus posés et de ne pas demander des heures de ballade.
Malheureusement, beaucoup croupissent de nombreuses années en refuge car les adoptants préfèrent un chaton ou un chiot. Pourtant, eux aussi ont beaucoup d’amour à donner et après un petit temps d’adaptation, sauront vous rendre tout l’amour que vous leur apporterez.
Sources :
¹ 30 millions d’amis
² DGCCRF
³ SPA